Wijn en Gaard – Over Belgische wijn

Belbul. Le nouveau nom du vin mousseux belge


La Belgique, pays des bulles

C’est un secret de polichinelle : nous, les Belges, sommes un peuple de bulles. Chaque année, nous consommons plus de 20 millions de litres de vins mousseux. Et peu importe qu’il s’agisse de champagne, de crémant, de cava ou de prosecco, nous les apprécions tous.

Ce que l’on sait moins, c’est que la Belgique est elle-même productrice de vin mousseux. Mieux encore, environ la moitié de tout le vin produit en Belgique est du vin mousseux. En Wallonie, cela représente même près des deux tiers du total. Le fait que les deux plus grands producteurs de vin belges, Chant d’Eole (52 ha) et Domaine des Agaises (Ruffus) (40 ha), soient situés en Wallonie et qu’ils produisent exclusivement des vins mousseux n’est bien sûr pas étranger à cela. En 2023, année record pour la viticulture belge, pas moins de 1 809 291 litres de vin mousseux ont été produits en Belgique. Même en 2024, une année horrible, ce chiffre s’élevait encore à 659 604 litres, sur un total de respectivement 3 434 604 litres (2023) et 1 223 747 litres (2024).

Bien que notre production totale de vin ne représente encore qu’une fraction de celle des grands pays viticoles tels que la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, nous travaillons d’arrache-pied pour améliorer la qualité de nos vins. À cette fin, plusieurs AOP (Appellations d’Origine Protégée) ont été créées tant en Flandre qu’en Wallonie (l’agriculture est une matière régionale, comme vous le savez). Les vins qui répondent à certaines exigences de qualité peuvent ainsi mentionner une AOP sur leur étiquette. L’idée est que le consommateur sait ainsi qu’il a entre les mains un produit de qualité. Ces AOP existent pour les vins tranquilles, par exemple l’AOP Hagelandse Wijn, l’AOP Heuvellandse Wijn, l’AOP transfrontalière unique Maasvallei Limburg, etc., mais les vins mousseux ont également leurs AOP. En Flandre, il existe l’AOP Vlaamse Mousserende Kwaliteitswijn (vin mousseux de qualité flamand) et en Wallonie, il y en a même deux, l’AOP Crémant de Wallonie et l’AOP Vins Mousseux de Qualité de Wallonie.

Ces AOP ne sont pas seulement un label de qualité, mais contribuent également à la promotion des vins auprès d’un large public. Demandez donc dans la région (AOP) de Champagne ce que cela signifie exactement. Pour moi, ce sera un verre de Champagne, s’il vous plaît ! … Pour de nombreux producteurs belges de vins mousseux, il était depuis longtemps frustrant que les appellations belges ne sonnaient pas très bien et ne soulignaient pas suffisamment le caractère unique du produit belge. Ils ne voulaient pas être des « crémants », car il y en a déjà suffisamment en France. De plus, un certain nombre de vignerons ambitieux ne voulaient pas se mesurer aux « simples » crémants, mais bien aux Champagnes et aux Franciacorta de ce monde. Malgré les différences de qualité entre les différents vins mousseux de notre pays, cette ambition n’est pas totalement irréaliste. Les vins mousseux belges font bonne figure depuis quelques années dans les concours internationaux et, en 2019, le Cuvée Prestige 2014 Brut Blanc de Blancs de Chant d’Eole a été élu meilleur vin mousseux du monde lors d’une dégustation à l’aveugle.

Belbul fait l’affaire

(c) John Colijs – Oeno Belgium

Il est donc grand temps d’harmoniser davantage les intérêts commerciaux et qualitatifs et de trouver un nom qui, espérons-le, fera tilt chez les consommateurs à l’avenir. Depuis quelque temps déjà, des rumeurs circulaient selon lesquelles le nouveau label ne serait pas lancé séparément pour la Flandre et la Wallonie, mais que les viticulteurs belges, représentés par leurs deux associations professionnelles, la Vereniging van Belgische Wijnbouwers (Flandre) et l’Association des Vignerons de Wallonie, allaient s’associer pour créer un label commun.

Le 12 mai 2025, le moment était enfin venu. Dans la majestueuse Villa Empain à Bruxelles, la fine fleur de la viticulture belge s’est réunie et, avec tout le cérémonial qui s’impose, le nouveau nom a été dévoilé… Belbul, en référence aux « belletjes » flamands et aux « bulles » français, mais aussi, bien sûr, à la Belgique. Le nouveau nom n’est pas une AOP, mais est présenté comme un nouveau label de qualité qui garantit des vins élaborés à partir de raisins 100 % belges, transformés en Belgique, selon la méthode traditionnelle, avec 9 mois de vieillissement sur lies et 12 mois sur lattes. Dans la pratique, cela signifie actuellement que seuls les domaines viticoles qui sont déjà éligibles à une AOP/IGP belge peuvent demander le nouveau label de qualité, bien qu’il n’y ait pas d’obligation de vendange manuelle, comme le précise le cahier des charges de l’AOP Crémant de Wallonie. Les conditions d’admission stipulent également que les vins doivent être élaborés par une « entreprise familiale » belge. Cette condition mérite certainement d’être précisée.

La viticulture belge est un secteur en plein essor et, outre la recherche de la qualité – qui est bien sûr primordiale –, le fait que le secteur réfléchisse également à l’aspect commercial témoigne de sa maturité. De nombreux viticulteurs belges misent déjà pleinement sur l’œnotourisme. Espérons que cette nouvelle appellation pour les vins mousseux belges contribuera également à ce qu’à l’avenir, le consommateur belge ne se contente plus de demander du Cava, du Prosecco ou du Champagne, mais recherche également sur la carte des vins un délicieux verre de Belbul.

Vous trouverez plus d’informations sur Belbul et les 22 domaines viticoles qui se sont déjà engagés sur le site web.


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